Le 24 octobre dernier, la cour d’assises de Paris a rendu son verdict dans une affaire qui avait profondément bouleversé la France.

Dahbia Benkired a été reconnue coupable du meurtre de la jeune Lola Daviet, âgée de 12 ans, et condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible. Une décision rare, qui marque un tournant dans l’histoire judiciaire française.
Après six jours d’audience, les jurés et magistrats ont retenu la pleine responsabilité de Dahbia Benkired, âgée aujourd’hui de 27 ans. La cour a prononcé la peine la plus lourde prévue par la loi : la réclusion à perpétuité sans possibilité d’aménagement avant trente ans. C’est la première fois qu’une femme écope d’une telle sanction en France.
L’accusée, désormais détenue à la maison d’arrêt pour femmes de Fresnes (Val-de-Marne), purgera sa peine dans un régime de détention strict. Ce jugement reflète la gravité des faits et la volonté de la justice de répondre à l’attente de la famille de Lola, profondément meurtrie par la disparition de l’enfant.
Le combat d’une famille éprouvée

Tout au long du procès, la mère de Lola, Delphine Daviet, et son fils Thibault se sont montrés dignes et courageux face à l’épreuve. Entourés de proches, ils ont trouvé la force de suivre les débats malgré la douleur. À la barre, la maman a évoqué ses difficultés à continuer d’avancer après ce drame : « Parfois, je me demande encore comment je tiens debout. »
Depuis la disparition de sa fille, elle a également dû affronter d’autres épreuves : la perte de son mari, de son emploi et de son logement. Malgré tout, elle garde espoir de reconstruire sa vie et de préserver le souvenir lumineux de Lola.

Selon Le Parisien, la famille Daviet pourra obtenir une indemnisation pour le préjudice moral subi. Une audience spécifique sur les intérêts civils aura lieu ultérieurement, à la demande des avocats de la famille. Le montant exact sera alors fixé par la cour d’assises de Paris.
Toutefois, il est peu probable que Dahbia Benkired puisse verser une quelconque somme, faute de revenus ou de patrimoine. Dans ce cas, les avocats saisiront la Commission d’indemnisation des victimes d’infractions (CIVI), qui pourra attribuer une aide financière selon la décision rendue par la justice.
 









