Dans une affaire qui secoue le monde du cinéma français, les réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon font face à des accusations de violences sexuelles, soulevées par plusieurs actrices, dont Judith Godrèche.
La gravité des accusations a conduit à leur placement en garde à vue, un développement qui fait resurgir des questions sur la présomption d’innocence et les délais de prescription dans de telles affaires.
Détails des Accusations et Réactions Légales
Judith Godrèche a accusé Benoît Jacquot de viols et Jacques Doillon d’agression sexuelle, des faits remontant à plusieurs décennies mais qui restent d’une grande sensibilité.
Les deux cinéastes, accompagnés de leurs avocates, ont été placés en garde à vue le 1er juillet 2024 à la Brigade de protection des mineurs, selon l’AFP.
Les avocates, Me Julia Minkowski et Marie Dosé, ont critiqué cette mesure, arguant que les faits étaient prescrits et que leurs clients auraient dû bénéficier d’une audition libre.
L’Enquête en Cours
Le parquet de Paris a ouvert une enquête sur plusieurs infractions graves, y compris le viol sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité, agression sexuelle sur mineur de plus de 15 ans, également par personne ayant autorité, ainsi que des violences par concubin.
L’ancienneté des faits, qui remontent jusqu’à 36 ans, pose des défis juridiques significatifs, notamment en termes de prescription.
La Relation entre Benoît Jacquot et Judith Godrèche
La relation entre Benoît Jacquot et Judith Godrèche, qui a débuté en 1986 alors que cette dernière était très jeune, est décrite par l’actrice comme marquée par une « relation d’emprise » et de « perversion ». Cette relation, qui a duré plusieurs années, est au cœur des accusations actuelles contre Jacquot.
Autres Accusations et Plaintes
Outre les accusations de Godrèche, d’autres actrices ont également porté plainte contre les deux réalisateurs.
Julia Roy et Isild Le Besco ont accusé Benoît Jacquot de comportements sexuels inappropriés, tandis que Jacques Doillon a été accusé par Godrèche d’avoir eu un comportement déplacé pendant un tournage en 1989.
Anna Mouglalis a également rapporté une agression de la part de Doillon en 2011.
Conséquences et Discussions
Les gardes à vue de Jacquot et Doillon soulèvent des questions sur les pratiques dans l’industrie du cinéma et la manière dont les allégations de violences sexuelles sont traitées, en particulier quand elles impliquent des personnalités de haut profil.
La médiatisation de l’affaire met également en lumière les tensions entre la préservation de la présomption d’innocence et la nécessité de prendre au sérieux les accusations de violences sexuelles, surtout lorsqu’elles concernent des mineurs et des situations de pouvoir disproportionné.