À 97 ans, Line Renaud poursuit avec une détermination intacte l’un des combats qui lui tiennent le plus à cœur : celui du droit à mourir dans la dignité.

Porte-voix de longue date de cette cause, elle voit enfin le débat parlementaire reprendre forme, tout en rappelant l’urgence humaine qui se cache derrière ce sujet profondément intime.
Line Renaud n’a jamais hésité à mettre sa notoriété au service de grandes causes. Après s’être investie dans la lutte contre le sida et la recherche médicale, elle défend aujourd’hui avec force le droit à choisir sa fin de vie, convaincue que la dignité doit prévaloir jusqu’au dernier souffle. Deux textes de loi avaient été adoptés en première lecture en mai, mais les turbulences gouvernementales – avec notamment les départs de François Bayrou et Sébastien Lecornu – ont repoussé l’examen au Sénat. Le sujet reviendra finalement en janvier, avant une nouvelle lecture à l’Assemblée en février.
Un débat qu’elle veut voir avancer coûte que coûte
Sur RTL, Line Renaud a accueilli cette nouvelle étape avec un profond soulagement. « Enfin », a-t-elle soufflé, estimant que la consultation populaire serait la voie la plus juste pour trancher. Selon elle, un référendum permettrait d’obtenir l’adhésion nécessaire autour de cette réforme. Elle affirme d’ailleurs avoir déjà échangé sur ce point avec Brigitte Macron, qui partagerait sa sensibilité au sujet, tout en confiant son désarroi face aux décisions rapides de son époux présidentiel.
Un témoignage personnel qui éclaire son combat

Pour comprendre la vigueur de son engagement, il faut revenir à une épreuve intime : la disparition de sa mère. Line Renaud a évoqué des “souffrances épouvantables”, qu’elle juge aujourd’hui inacceptables dans une société moderne, rappelant que la liberté de vivre doit s’accompagner d’un droit à une fin de vie choisie. Elle confesse que, si elle avait pu agir pour soulager sa mère, elle l’aurait fait sans hésiter. Un récit qui apporte une dimension profondément humaine à son plaidoyer.
Une voix qui ne se limite pas au débat français
Toujours au micro de RTL, l’artiste n’a pas seulement parlé de fin de vie. Elle s’est également insurgée contre les orientations de Donald Trump en matière de recherche médicale, déplorant l’effondrement du soutien financier aux scientifiques américains. Pour elle, les choix de l’ancien président constituent une menace directe pour la recherche, un domaine qu’elle a défendu toute sa vie. Elle s’inquiète surtout de la nomination de Robert F. Kennedy Jr., connu pour son scepticisme envers les vaccins, à la tête du département de la Santé.

L’inquiétude d’une femme attachée au progrès scientifique
Dans un ton tour à tour indigné et alarmé, Line Renaud a dénoncé un climat politique qui met en danger l’innovation médicale, un pilier essentiel de la santé publique. « Ce n’est pas un président, c’est une cloche », lâche-t-elle, regrettant que des décisions idéologiques puissent compromettre des années d’avancées. Elle estime par ailleurs que de nombreux Américains désapprouvent les positions de Donald Trump, loin de l’image parfois véhiculée.










