Ce soir sur Arte, Benoît Poelvoorde revient à l’écran avec son humour décapant dans « Mon pire cauchemar ».
Mais loin de ses personnages fantasques, l’acteur belge cache une sensibilité à fleur de peau et une vision assumée de la vie sans enfants. Retour sur un choix intime et une trajectoire personnelle atypique. Révélé au grand public au début des années 2000, Benoît Poelvoorde s’est imposé comme l’un des comédiens les plus singuliers de sa génération. Avec son humour provocateur et sa spontanéité déconcertante, il a marqué des films comme Les Randonneurs, Podium, ou Rien à déclarer. Ce soir, Arte rediffuse Mon pire cauchemar, où il donne la réplique à Isabelle Huppert dans une comédie grinçante sur le choc des cultures.
Son personnage de père bohème et sans filtre n’est pas sans rappeler certains traits de sa personnalité réelle. Dans la vie, Poelvoorde est lui aussi un homme entier, un brin imprévisible, et qui a toujours préféré la liberté à la norme.
Une vie amoureuse discrète mais marquante
Si le comédien de 60 ans a longtemps partagé sa vie avec une certaine Coralie, rencontrée à Cannes en 1992, il n’a jamais fondé de famille. Le couple est resté uni pendant 22 ans, une rare longévité dans le monde du spectacle, avant une séparation discrète en 2014. Plus tard, Benoît Poelvoorde a connu une histoire avec la comédienne Chiara Mastroianni, rencontrée sur le tournage de Trois cœurs. Mais une fois encore, aucune descendance ne viendra marquer ces unions.
« Je ne suis pas programmé pour être père »
C’est dans une interview au Parisien que l’acteur a levé le voile sur cette décision mûrement réfléchie. « Je ne suis pas quelqu’un de bien programmé pour être père. Je suis assez angoissé… », confie-t-il avec lucidité. Ses appréhensions, notamment liées à la sécurité et à la santé des enfants, l’ont convaincu de ne pas se lancer dans la parentalité.
Loin d’un regret, cette absence d’enfants semble assumée et vécue sereinement : « Ça ne me gêne pas. J’ai des enfants partout, ceux de mes amis, je m’en occupe bien. » Une manière de nourrir une forme de paternité affective, sans en assumer les contraintes qu’il redoute.
Des liens forts malgré les ruptures
La relation avec Coralie, bien que terminée, reste teintée d’affection et de respect. Dans Le Journal du Dimanche, Poelvoorde confiait avec tendresse : « Elle a tout quitté pour s’occuper de quelqu’un comme moi. Elle est très compréhensive. » Malgré leur séparation, le lien semble perdurer, empreint d’une complicité que le temps n’a pas altérée.
Sa pudeur, son attachement à ses proches, sa franchise désarmante : autant de traits qui composent le portrait d’un artiste à part, qui préfère l’ombre aux projecteurs lorsqu’il s’agit de son intimité.