Le goûter est un rituel incontournable pour les enfants, synonyme de pause et de plaisir. Pourtant, derrière les emballages colorés et les promesses de praticité, se cachent parfois des produits ultra-transformés aux effets délétères sur la santé.

Le Dr Pascal Goncalves, auteur du guide “Le bon choix au supermarché” (éditions Souccar), met en garde contre ces gâteaux industriels qui, loin d’être anodins, peuvent influencer durablement l’alimentation et la santé des plus jeunes.
Dans les rayons, les gâteaux emballés rivalisent d’attrait : formats individuels, longue conservation, goûts sucrés et textures moelleuses. Mais selon le Dr Goncalves, cette facilité a un coût. “Les gâteaux, bien entendu, dans une alimentation saine, c’est plutôt à éviter. Et en dehors des repas, encore plus”, rappelle-t-il.
S’il reconnaît que le fait maison reste la meilleure option, préparée en famille avec des ingrédients simples, il admet que le quotidien pousse souvent les parents vers des alternatives industrielles. Or, ces dernières ne se valent pas toutes : certaines sont acceptables à l’occasion, d’autres sont à proscrire totalement.
Financiers Astruc contre Napolitains Lu : deux mondes opposés

Le médecin distingue deux grandes catégories de produits. D’un côté, des gâteaux industriels à la composition “propre”, comme les financiers pur beurre de la marque Astruc, dont la recette se limite à quelques ingrédients de base : sucre, œufs, amandes et beurre. “Aucun ingrédient ultra-transformé dans cette recette”, souligne le Dr Goncalves, qui les considère comme “plutôt pas mal” lorsqu’on manque de temps. Ces financiers se rapprochent d’un vrai gâteau maison, une pâtisserie authentique plutôt qu’un produit de laboratoire.
À l’inverse, il cite les Napolitains de la marque Lu comme un exemple emblématique de produit ultra-transformé à éviter absolument. “17 ingrédients ultra-transformés. 17 ! C’est énorme !” s’indigne-t-il. On y trouve deux stabilisants, quatre émulsifiants, un épaississant et de l’huile de palme, en plus d’arômes et de conservateurs multiples. Résultat : une texture moelleuse, un goût addictif, mais une composition qui s’éloigne totalement de la pâtisserie artisanale. “Ça, c’est pas des gâteaux. C’est pas de la pâtisserie, c’est de la chimie”, tranche le médecin.
Les conséquences invisibles d’une alimentation ultra-transformée

Le danger de ces produits ne réside pas seulement dans leurs calories, mais dans leur nature même. Les aliments ultra-transformés, riches en additifs, modifient le métabolisme des enfants et favorisent à long terme le surpoids et l’obésité. “Sur le long terme, c’est surpoids et obésité”, prévient le Dr Goncalves.
Les enfants, dont le palais est en plein apprentissage, deviennent peu à peu accros à ces textures parfaites et à ces saveurs artificielles, ce qui rend plus difficile le retour vers une alimentation naturelle. Les additifs (émulsifiants, stabilisants, colorants, exhausteurs de goût) perturbent la satiété, altèrent la flore intestinale et déséduquent le goût.
Le bon réflexe : simplicité et transparence
Le message du Dr Goncalves est limpide : les goûters industriels ultra-transformés ne doivent pas faire partie du quotidien. Le goûter doit redevenir un moment de plaisir simple et équilibré, non un défilé d’additifs déguisés en douceur sucrée.
Lorsqu’il est impossible de préparer soi-même, le médecin recommande de choisir les produits les plus simples, à base d’ingrédients reconnaissables et sans longue liste incompréhensible. Un gâteau doit se composer “comme dans votre cuisine” : farine, beurre, œufs, sucre. Rien de plus.










