Le procureur fédéral belge a indiqué mardi que l’ancien député européen italien Pier Antonio Panzeri a convenu de collaborer avec les autorités belges dans le cadre du scandale de corruption « argent contre influence » en contrepartie d’une réduction de peine.
Dans un communiqué, le procureur a indiqué que M. Panzeri avait signé un « accord de repentance », dans lequel il s’engage à faire des « déclarations substantielles, révélatrices, véridiques et complètes » concernant les parties impliquées dans l’affaire et les crimes commis.
En particulier, il informera les enquêteurs sur la manière dont les opérations ont été menées, sur les arrangements financiers avec les autres pays impliqués, sur les structures financières mises en place, notamment leurs parties prenantes et leurs avantages, sur l’implication de personnes connues et inconnues dans l’enquête, ainsi que sur l’identité des personnes qu’il admet avoir soudoyées.
La peine comprendra une peine de prison, une amende et la confiscation de tous les biens acquis, estimés à un million d’eruos (1,08 million de dollars).
Selon les procureurs, c’est la deuxième fois dans l’histoire judiciaire belge que cette procédure aboutit à la signature d’un mémorandum. Lundi, le Parlement européen a entamé une procédure d’un mois visant à lever l’immunité de poursuites de deux législateurs.
Roberta Metsola, la présidente du Parlement européen, a informé l’assemblée de Strasbourg que la Belgique a demandé la levée de l’immunité de l’Italien Andrea Cozzolino et du Belge Marc Tarabella, membres des socialistes et démocrates de centre-gauche.
Panzeri, la députée européenne grecque Eva Kaili, ainsi que deux autres personnes sont actuellement en détention en Belgique, accusés de corruption et de blanchiment d’argent en relation avec des paiements présumés du Qatar et du Maroc.