Le frisson de tracer son propre chemin sur une neige vierge attire chaque année des skieurs à La Plagne, même face à un risque d’avalanche classé à 3 sur 5.
La quête de liberté et d’adrénaline dans la poudreuse fraîche est irrésistible pour beaucoup, malgré les dangers inhérents à cette pratique.
Ce lundi, malgré les avertissements, plusieurs amateurs de ski ont choisi de dévaler des pentes non balisées à La Plagne. Entre la sensation de glisse unique et l’appel de la neige immaculée, le hors-piste séduit encore.
« La bonne neige et le soleil nous poussent à nous aventurer », confie un skieur passionné, illustrant le dilemme auquel sont confrontés ceux qui recherchent l’ultime expérience de liberté en montagne.
Cependant, cette quête de frisson n’est pas sans risque. Un groupe d’Anglais a dû rapidement rebrousser chemin après avoir sous-estimé les difficultés d’un parcours hors-piste.
« Le risque est partout, mais la situation n’est pas aussi périlleuse que l’on croit », tente de rassurer l’un d’eux, malgré les réticences de Franck Scarpellini, pisteur-secouriste, qui critique ce qu’il considère comme un comportement imprudent.
Prévention et Sécurité
Face à l’augmentation des sorties hors-piste, les pisteurs de La Plagne s’efforcent de limiter les accidents. Ils bloquent l’accès à certaines zones et intensifient les efforts de prévention.
« Nous voyons souvent des gens quitter les pistes sans équipement adéquat. Un simple détour peut déclencher une avalanche », prévient un pisteur, soulignant la fragilité de la couche neigeuse.
L’année dernière, près de 3000 interventions de secours ont été nécessaires dans la station, rappelant l’importance d’une vigilance constante.
Les Coûts des Secours
Les implications financières d’un accident en montagne peuvent être considérables. Jean-Paul Montmayeur, directeur adjoint de la sécurité, explique que les frais de secours, y compris l’utilisation d’hélicoptères, sont à la charge de la victime si l’accident se produit dans la station. « En hors-piste, les coûts peuvent rapidement s’élever à plusieurs milliers d’euros », prévient-il.