Icône intemporelle du cinéma français, Catherine Deneuve traverse les décennies avec élégance et mystère. À 81 ans, elle reste une figure majeure du 7e art.
Mais derrière son image de diva insaisissable, l’actrice cache une vie sentimentale marquée par la passion, la douleur et des amours hors normes.
C’est en 1957 que Catherine Deneuve, alors adolescente, fait ses premiers pas au cinéma dans Les Collégiennes. Ce n’était que le début d’un parcours fulgurant qui allait marquer l’histoire du cinéma français. Quelques années plus tard, elle explose grâce à Les Parapluies de Cherbourg, Palme d’or à Cannes en 1964. Puis viendront Belle de jour, Peau d’Âne, La Sirène du Mississippi, et tant d’autres chefs-d’œuvre. Catherine Deneuve devient une muse, une figure de style, un symbole de raffinement à la française. Pourtant, si sa carrière s’écrit en lettres d’or, sa vie amoureuse, elle, fut faite de douleurs et de détachements assumés.
Un premier amour marqué par la trahison
L’un des chapitres les plus marquants de sa vie intime débute avec Roger Vadim. Le célèbre réalisateur, séducteur notoire, tombe sous le charme de la jeune actrice. De leur union naît Christian, premier enfant de Catherine Deneuve, en 1963. Mais très vite, la relation se fissure. Dans une rare confession faite à Télé Loisirs, l’actrice évoque avec gravité cette rupture fondatrice : « Il m’a abandonnée, il m’a trahie plus exactement. » Une blessure profonde, qui influencera durablement sa manière d’envisager l’amour, l’engagement, et la maternité.
Le mariage inattendu avec David Bailey
Contre toute attente, c’est à un Anglais que Catherine Deneuve dira finalement « oui » en 1965 : David Bailey, célèbre photographe de mode. Leur rencontre, rocambolesque, se fait grâce à Roman Polanski, qui insiste pour qu’ils collaborent sur une séance photo pour Playboy. « Elle est trop petite pour moi », aurait d’abord lancé Bailey, avant de succomber au charme de l’actrice française. Une union aussi iconoclaste que leur mariage, célébré sans faste, sans robe blanche ni église. « Mon témoin, c’était Mick Jagger. Elle, c’était sa sœur Françoise Dorléac. Moi en pull, elle en robe noire. » Le ton était donné : anticonformistes, libres, presque bohèmes dans leur manière d’aimer.
Une femme libre, loin des conventions
La personnalité de Catherine Deneuve fascine autant qu’elle dérange. David Bailey, dans un entretien accordé à Complément d’enquête en 2018, brosse un portrait tout en contrastes : « Elle fumait beaucoup, ne parlait pas bien anglais, mais elle avait un sacré sens de l’humour. Elle adorait les blagues salaces. » Leur histoire, aussi intense que brève, ne résistera pas au temps. Mais elle laisse derrière elle le souvenir d’une actrice farouchement indépendante, qui n’a jamais laissé les normes dicter ses choix personnels.
Un second amour mythique : Marcello Mastroianni
Après Bailey, Catherine Deneuve connaîtra une autre passion mythique avec Marcello Mastroianni, légende italienne du grand écran. De cette union naîtra Chiara, sa fille, en 1972. Là encore, pas de mariage, pas de promesses éternelles, mais une complicité artistique et affective forte. L’actrice assume une maternité choisie, portée seule, loin des clichés familiaux. Elle incarne une forme de féminité libre, hors des cadres imposés par la société, affirmant sa position avec finesse et retenue.