Chaque 14 juillet apporte son lot de festivités… et de tensions. Dans la nuit de dimanche à lundi, la région parisienne a été le théâtre d’importants débordements, marqués par des violences urbaines et des tirs de mortier.
Un triste constat que les autorités n’ont pas manqué de souligner, alors que 176 personnes ont été interpellées en marge des célébrations. Malgré un encadrement policier renforcé, les incidents n’ont pas manqué dans la nuit du 14 juillet. Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, l’a confirmé ce lundi matin sur CNews/Europe1 : 176 interpellations ont été effectuées dans l’agglomération parisienne, soit 20 de plus que l’année précédente. Une hausse qui témoigne, selon lui, d’une activité « très soutenue », caractérisée par des violences urbaines bien au rendez-vous. Barricades, poubelles incendiées et tirs de mortier contre les forces de l’ordre ont ponctué la nuit.
Mortiers et tensions : le cocktail explosif
Parmi les arrestations recensées, 43 sont directement liées à la possession ou à l’usage de mortiers. Ces engins pyrotechniques détournés à des fins d’agression constituent une menace récurrente pour les forces de l’ordre, en particulier lors des grands rassemblements populaires. Les autorités ont mené, selon Laurent Nuñez, plus de 250 contrôles dans les rues, sur les routes, et dans des commerces suspects, débouchant sur une saisie colossale : près de 15.000 mortiers retirés de la circulation.
Un dispositif de sécurité maintenu jusqu’à mardi
En dépit de la défaite du PSG en finale du Mondial des clubs face à Chelsea (3-0), aucun rassemblement de supporters n’a eu lieu. Et pour cause : les autorités avaient anticipé toute forme de regroupement aux abords du Parc des Princes ou sur les Champs-Élysées avec un important dispositif de dispersion prêt à intervenir. Laurent Nuñez a rappelé que les mesures de sécurité restent actives, notamment pour encadrer le traditionnel feu d’artifice parisien du 15 juillet, attendu par plusieurs dizaines de milliers de personnes.
Un incendie ravageur en Seine-Saint-Denis
Outre les violences classiques, un fait divers particulièrement marquant s’est produit au Blanc-Mesnil, en Seine-Saint-Denis. Un véhicule incendié à proximité d’un gymnase a provoqué un embrasement généralisé. Le feu s’est rapidement propagé au bâtiment, détruisant entièrement ses 3.500 m². Fort heureusement, aucune victime n’est à déplorer. L’intervention rapide des pompiers a mobilisé près de 200 soldats du feu, une cinquantaine d’engins et une dizaine de lances à eau, permettant d’éviter une catastrophe humaine.