Dix ans après les attentats du 13 novembre, alors que la France rend hommage aux victimes du Bataclan, de Saint-Denis et des terrasses parisiennes, le Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme et d’autres infractions (FGTI) traverse une période déterminante.

Son directeur général, Julien Rencki, alerte sur un déficit structurel préoccupant et obtient du gouvernement un renforcement inédit des moyens financiers du dispositif. Julien Rencki n’est pas homme à rechercher la lumière. Son rôle consiste avant tout à soutenir ceux dont la vie a été brisée par la violence terroriste ou criminelle, une mission exigeante qu’il exerce avec retenue. Ce jeudi 13 novembre, son agenda a été chamboulé par la cérémonie d’hommage national aux victimes des attentats de 2015, un moment de recueillement auquel il tenait impérativement à assister. Il y a dix ans, la France subissait l’attaque terroriste la plus meurtrière de son histoire récente : 130 morts, 413 blessés physiques, près de 4 000 blessés psychiques, sans compter deux suicides parmi les survivants.
Un fonds en déficit chronique qui nécessite un soutien renforcé

Face à la hausse continue du nombre de victimes et à l’ampleur des indemnisations, le FGTI connaît depuis plusieurs années un déficit structurel préoccupant. Pour éviter un affaiblissement de ses capacités, Julien Rencki a sollicité l’État. Le gouvernement vient ainsi d’accepter un doublement de la taxe spéciale qui finance près de 80 % du fonds, un geste essentiel pour garantir sa pérennité.










