La gare Montparnasse a été le théâtre d’une scène d’une rare violence ce vendredi 14 novembre 2025.

En milieu d’après-midi, des coups de feu ont retenti lorsque la police est intervenue pour neutraliser un homme armé d’un couteau, arrivé en provenance de Rennes. L’individu, déjà connu pour de graves violences conjugales, était attendu dans le cadre d’une enquête. Retour sur ce que l’on sait de cet incident qui a semé l’effroi parmi les voyageurs.
Vers 14 h 30, l’homme descend de son train et exhibe un couteau en affirmant vouloir « poignarder son ex », selon une source policière. Les forces de l’ordre, qui l’attendaient sur le quai, interviennent immédiatement. Un policier de la brigade des réseaux ferrés tire et le touche à la jambe. Malgré sa blessure, l’homme tente de fuir avant de se porter lui-même plusieurs coups de couteau à la gorge. Rapidement pris en charge, son pronostic vital n’est toutefois pas engagé.
Un passant de 53 ans a également été blessé au pied par un tir perdu. Lui aussi a été transporté vers les secours, sans que sa vie ne soit en danger. Sur le quai, les voyageurs, choqués, quittent la zone dans la précipitation.
Un individu déjà condamné pour violences conjugales

L’homme âgé de 44 ans était connu pour des faits de violences graves, et faisait l’objet d’un suivi judiciaire. Le parquet précise qu’il venait d’être condamné le 22 septembre par le tribunal correctionnel de Créteil pour plusieurs faits commis entre 2024 et 2025 :
violences ayant entraîné une incapacité supérieure à huit jours, commises en présence d’un mineur ;
menaces de mort sur son ex-compagne ;
PUBLICITÉ:violences sans ITT sur un mineur.
Il avait écopé de 18 mois d’emprisonnement assortis d’un sursis probatoire de deux ans, comprenant obligations de soins, interdictions de paraître au domicile de la victime et interdiction de détenir une arme. Il était attendu à Paris dans le cadre d’une enquête en cours menée par le commissariat du Kremlin-Bicêtre.
Une gare partiellement évacuée et un périmètre de sécurité
La SNCF a rapidement mis en place un périmètre de sécurité, évacuant une partie de la gare et bloquant temporairement une dizaine de voies. Les voyageurs ont été dirigés vers le parvis où pompiers, Samu et ambulances étaient mobilisés. Si la gare n’a pas été entièrement fermée, deux voies restaient encore inaccessibles à 17 h en raison des investigations en cours.
Deux enquêtes ouvertes : l’une judiciaire, l’autre confiée à l’IGPN

Le parquet de Paris a ouvert deux enquêtes distinctes :
la première, confiée à la police judiciaire, pour tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique ;
la seconde, confiée à l’IGPN, pour déterminer si l’usage de l’arme par un policier était justifié.
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La piste terroriste, un temps évoquée par certains passants affolés, est totalement écartée à ce stade, ont affirmé les autorités. Le maire du XVe arrondissement, Philippe Goujon, a confirmé cette version sur BFMTV.
Des perturbations importantes sur le trafic ferroviaire
La situation a provoqué d’importants ralentissements. Quatre TGV ont été supprimés et une dizaine d’autres ont subi des retards allant jusqu’à 1 h 40. La SNCF prévoit un retour progressif à la normale en début de soirée, une fois le périmètre levé et les voies sécurisées.










